Another Day ∞ Big Four.

L’heure tournait. Il leva la tête vers la pendule, fixant ses aiguilles dans leurs tours. Sa journée avait été longue. Peut-être même trop longue. Passé ses journées à s’occuper des animaux, parfois, était incroyablement lassant. Les chiens répétaient sans arrêt les mêmes schémas, et en trouver un différent des autres était devenue la tâche la plus ardue à faire à ses yeux. Il se laissa tomber sur une chaise à l’intérieure d’un café. Il n’avait pas réellement soif, ou faim, mais la fatigue avait engourdit son corps entier. Depuis quelques temps, c’est à peine s’il tenait encore debout. Harold soupira. 



Il but une gorgée de son thé. Il ne s’attendait pas à voir qui que ce soit, ce jour là. A vrai dire, il commençait à s’habituer à la solitude. Il ne voyait plus vraiment personne depuis un moment. Il ne partageait pas les idéaux des ‘dirigeants’, et il refusait qu’on dicte pour lui ce qu’il devait être. Plus que ça, il ressentait qu’ils avaient tord. Les Hookers étaient totalement dans l’erreur, mais la soif du pouvoir et l’envie de gagner étaient trop fortes, ils ne s’en rendaient même pas compte. Finalement, peut-être qu’il les plaignait plus qu’autre chose, parce que leur façon de vivre était sans doute la pire.


Mais il ne s’en laisserait pas pour autant faire. Et c’est pour ça qu’il ne voyait plus trop personne. Il ne savait même plus à qui faire confiance, et les ennuis… Il en avait déjà assez comme ça avec son père qui refusait totalement d’entendre ce qu’il avait à dire, et ses idées. Il aurait de loin apprécier pouvoir compter sur une seule personne à toujours devoir se méfier, mais pour l’instant, le temps n’était pas à copiner. Au contraire. Il était plutôt temps de poser les bonnes questions au bon moment, et d’attendre avant de faire des déductions trop hasardeuses. 



En soit, heureusement que Krokmou était encore là. Sans lui, il aurait vraiment été trop seul. On peut dire que s’il ne voyait personne, il ne devrait pas le voir aussi, mais Krokmou, ce n’était pas pareil. C’était comme son frère, et la dernière personne qu’il pouvait encore comprendre dans ce monde qui lui paraissait de jours en jours plus dingue. Il soupira. L’ennui était trop grand, il recommençait à se perdre dans des pensées qu’il aurait préféré bannir à tout jamais, mais qu’importe, il n’était pas encore assez tard pour entrer…