thé, livre et discussion [Ariel]

Ce matin, je me levais pour aller au travail. Non pas que l'envie m'en manquait, loin de là. Mais la soirée d'hier m'avait été fatale. Les filles avec qui je faisais la fête était très gentille, mais je continuais de douter sur les biens faits de la drogue comme elles le disaient si bien. Il m'était déjà arrivée de boire un peu, même beaucoup, mais je n'avais jamais touché à se genre de chose. Et il ne fallait pas que j'essaie. Mon père m'aurait tué tout de suite et sans que je puisse lui donner la moindre explication.
Je serrais les poings et m'étiraient avant d'aller m'habiller. Vu l'heure qu'il était, je n'avais pas vraiment le temps pour un petit déjeuner. Attrapant mon sac et la boîte qui contenait mon repas du midi, je sortis d'un pas assez pressé. Plus je m'éloignais de la maison et plus je me sentais libre.
Arrivant dans la rue du magasin, je ne pouvais m'empêcher de penser à Jim. Après tout, c'était ici que je l'avais vu pour la première fois. Et … « Non Ariel, ne pense pas à ça maintenant. Tu ne peux pas te présenter les yeux rouges à ton lieux de travail. ». J'essayais de penser à autre chose, ce que je ferais après ma journée de boulot. Peut être que j'irais me promener seule, ou alors je rentrerais directement pour me coucher et, pourquoi pas, rattraper mes heures de sommeil.
Là journée passa plutôt rapidement. Les clients étaient souvent des étudiants du coin, mais il y avait aussi plus de femmes que d'hommes. Les femmes s'intéressent beaucoup plus à leur look. Enfin, ça dépend lesquels.
Pour la dernière heure, la patronne m'avait confier la boutique. Elle m'avait gentiment demandé si je pouvais la fermer. Bien sûre, quand c'est la patronne qui demande, la seule chose qu'on ne peut pas faire, c'est dire non. Et c'est comme ça que je me retrouvais seule dans la boutique, attendant l'heure de fermeture. Une heure … Trente minutes … Le temps ne passait pas assez vite à mon goût, j'avais déjà commencé à faire la caisse. Ce n'était plus qu'une question de temps. Puis, alors que je finissais, la porte de la boutique s'ouvrit.

« Bonjour, c'est bientôt l'heure de la fermeture non ? »

J'aurais voulu répondre que oui, que même la boutique allait fermer maintenant, que j'allais rentrée chez moi. Mais je compris que je changerais mes plans lorsque je levais la tête et vis ma meilleure amie Belle, un sourire affiché sur son visage.

« Tu viendrais prendre un thé avec moi ? »

Je rangeais la caisse dans le coffre et me levait tout en attrapant ma veste. Maintenant, une chose était certaine, j'allais effectivement changé mes plans pour ma fin de journée.

« Et comment ! D'ailleurs on ferme ! », répondis-je avec le sourire.

En sortant de la boutique, je baissais le store et fermais la porte à clef. J'étais plutôt contente de voir Belle. Je pouvais parler de tout avec elle. Je l'écoutais, elle m'écoutait. On veille l'une sur l'autre et ce n'est pas plus mal.

« Au fait, que me vaut se plaisir ? »