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 Adam -The Beast within

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Prince Adam

Prince Adam


Messages : 13
Date d'inscription : 26/06/2015

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MessageSujet: Adam -The Beast within    Adam -The Beast within  I_icon_minitimeVen 26 Juin - 17:14

Prince Adam

« I let her go... because I love her »

Salut, vous me reconnaissez pas, c'est normal je suis nouveau ici. Moi je m'appelle Adam, c'est joli non ? Oh bah c'est pas moi qui l'a choisi hein. J'ai actuellement 25 ans ans, ayant vu le jour le 2 août en France. D'après ce que les autres disent de moi, je suis plutôt complexe: égoiste et capricieux la plupart du temps, mais aussi lunatique, car capable de remord et de bons sentiments que ca plaise ou non. En ce moment, je suis dans une relation compliquée. Je gagne ma vie en tant que aristocrate rentier et on me dit souvent que je ressemble a Jude Law. Au fait, je fait partie des Anamnésiques pour mon plus grand bonheur.


Derrière mon écran, moi je m'appelle Lionel. Actuellement j'ai 22 ans ans, et je RP depuis 7. J'ai découvert le forum sur google en cherchant désespérément un forum Disney actif x). De moi on dit que je suis quelques traits de caractère. D'ailleurs j'ai trouvé le forum super, design très réussi et histoire originale et je suis content(e) d'y être. Ah j'ai un petit mot pour vous au fait : Je me trompe où je compte parmi les rares rpgistes masculins du forum ^^ ?.

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Dernière édition par Prince Adam le Mar 30 Juin - 8:07, édité 2 fois
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Prince Adam

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Messages : 13
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MessageSujet: Re: Adam -The Beast within    Adam -The Beast within  I_icon_minitimeVen 26 Juin - 19:19


This is my story

"Sur l'apparence est bien fou qui se fonde" Proverbe français



Chapitre 1: Il était une fois…

… un prince riche et puissant, dernier héritier d’une grande famille. Ses parents avaient quitté ce monde alors qu’il était encore très jeune, et ainsi ses domestiques avaient pris en charge son éducation, l’entourant de soin et d’amour. Mais loin d’en éprouver de la reconnaissance, le prince devint en grandissant un jeune homme égoïste, capricieux, et profondément auto-centré. Il avait à sa disposition tout ce qu’un homme pouvait désirer, et pourtant il ne cessait jamais d’exiger plus des autres, sans autre considération que pour lui-même. Il ne parvenait pas à concevoir d’autre réalité que celle des apparences, et une faveur qui ne satisfaisait pas ses désirs immédiats l’exaspérait au plus haut point. Mais le sort allait lui laisser la possibilité de se racheter…

Un soir qu’un orage terrible balayait le château et ses alentours, une vieille femme en haillons et frippée vint demander asile au prince Adam. En retour, elle n’avait qu’une modeste rose à lui offrir. Dédaigneux, il claqua sans hésiter la porte au nez de la pauvre femme. Mais à peine s’en était-il retourné sur ses pas, pestant contre l’insolence du petit peuple, que la porte s’ouvrit à grand fracas et qu’une éclatante lumière l’aveugla. Quand il ouvrit les yeux, il n’avait plus face à lui une malheureuse rabougrie, mais une superbe et grande femme, resplendissante dans une robe bleue azur. Mais ses yeux étaient de glace, et de glace aussi sa voix lorsqu’elle tonna :
-J’ai vu la noirceur dans ton cœur, et le dédain que tu portes à toutes choses. Puisque les apparences te tiennent tant à cœur, il de t’en offrir une qui reflète le fond de ton âme.

Le prince s’agenouilla, supplia, mais rien n’y fit. L’enchanteresse n’eut qu’à lever le bras, et en un éclair son corps se métamorphosa. Une taille démesurée, une fourrure dense, des pattes d’ours, des cornes de bison… il ne restait rien du charmant et beau prince qui régnait sur le château. La rage et le désespoir envahirent son cœur, et c’est à peine si il entendit la lueur d’espoir que lui offrait l’enchanteresse : si il parvenait à aimer une femme et à être aimé d’elle en retour avant que la dernière des pétales de la rose ne tomba, alors il retrouverait son apparence. Autrement, il resterait une Bête à tout jamais.

La malédiction s’étendit à l’ensemble du château, qui devint un lieu sinistre et lugubre où plus personne ne s’aventurait. Quant aux domestiques, ils furent tous transformés en objet et ustensiles, car ainsi leur Maître les avait considérés jusque là. Quand à la Bête, il s’emmura dans son désespoir, son remord et sa solitude. Il abandonna peu à peu le comportement propre à un être humain, et se replia dans l’aile Ouest de son château, n’en sortant guère que pour prendre son repas. Les années s’écoulèrent, la date fatidique se rapprochait, et il n’était qu’amertume et agressivité. Il était persuadé que son sort était déjà scellé, que rien ne pourrait le changer. Après tout, qui pourrait aimer une Bête ?

Ainsi, lorsqu’un soir d’automne vieux voyageur égaré eut le malheur de vouloir trouver refuge dans le Château, accueilli par le chambellan Lumière, la Bête laissa éclater sa colère et l’enferma sans autre forme de procès. Sa transformation et les années de réclusions avaient accentué son repli sur lui-même, au point qu’il ne parvenait plus à ressentir la moindre considération pour les autres, même pour un innocent voyageur. Il ignorait à ce moment-là que cette intrusion allait transformer sa vie à jamais.

Car le jour suivant, une nouvelle intrusion eut lieu au Château. Fou de rage, la Bête quitta ses appartements et se prépara à prendre par surprise le nouveau venu, qui s’était rendu aux cellules. Quelle ne fut pas sa surprise de tomber sur une ravissante et frêle jeune fille brune, aux yeux d’anges. Un instant il sentit son cœur dur comme la pierre faiblir, et il se prit à penser au mal qu’il avait causé. Mais il suffit qu’il avança dans la Lumière, et que la jeune fille lâche une exclamation de terreur à la vue de sa monstrueuse apparence, pour que la Bête redevienne ce qu’il était.
Inflexible, il refusa de laisser partir le pauvre homme, père de la demoiselle. Cette dernière se proposa courageusement, le désespoir dans sa voix, de prendre sa place en tant que prisonnière. Sans hésiter, la Bête accepta et le marché fut conclu. Car dans un éclair de lucidité, un espoir lui était apparu : et si cette jeune fille était celle qui lui avait promis l’enchanteresse ? Et s’il lui était possible de redevenir enfin humain ?

Mais il lui suffit d’accompagner sa prisonnière dans sa chambre pour que ce maigre espoir s’estompe : la malheureuse ne cessa de garder la tête baissée, les larmes aux yeux, sans rien dire. Les conseils de courtoisie et de galanterie de Lumière n’y changèrent rien : voilà longtemps que la Bête avait oublié ces qualités.

Une invitation maladroite à dîner n’y changea rien, pas plus que les conseils à répétition de Lumière et Madame Samovar : un gouffre se tenait, béant, entre la jeune fille et la Bête. Ce dernier n’en fut que plus amer, et se replia dans ses appartements. Il passa ainsi plusieurs journées à ruminer son malheur, persuadé que sa situation était sans espoir.

*Mon pauvre ami… elle te voit comme un tortionnaire*

Une petite partie de lui murmurait de sortir de son antre pour au moins faire davantage connaissance avec la demoiselle, mais il ne trouvait pas le courage de vaincre ses peurs. A cette peur s’ajouta la rage lorsqu’il découvrit que la prisonnière avait osé braver l’interdit et pénétrer dans l’Aile Ouest, où se tenait cachée la rose fatidique. La Bête se rua dans l’Aile et laissa éclater sa colère, face à la pauvre jeune fille tétanisée. Un instant, il se sentit prêt à la mettre en pièce, à laisser définitivement l’animal en lui prendre le dessus. Mais à la vue des yeux horrifiés de la prisonnière, quelque-chose se brisa en lui. « Allez-vous-en ! » furent les seuls mots qu’il fut capable de prononcer.

La jeune fille s’en fut alors en courant, et par la fenêtre la Bête la vit quitter le château. Elle rompait ainsi son serment, mais il semblait que cela ne lui importait plus à cette heure.

Mais votre personnalité vous réserve parfois des surprises. Alors qu’il semblait avoir perdu tout espoir et s’être désintéressé de la traîtresse, un sentiment qu’il n’avait plus connu depuis très longtemps l’assaillit d’un coup : la culpabilité. Il se prit à penser à la pauvre demoiselle, seule dans les bois à cette heure… et parce qu’il lui avait fait peur. Puisqu’il lui fallait déjà vivre avec la malédiction de rester un monstre pour l’éternité, autant éviter aussi celle de se sentir coupable de la mort de la fille. N’écoutant que son instinct, il se rua dans la forêt et retrouva rapidement la trace de sa prisonnière, aux prises avec les loups. Le prédateur qui était en lui l’emporta, et il se rua sur les canidés pour un combat acharné. Un combat au terme duquel il perdit connaissance.

Quand il se réveilla enfin, quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver au château de nouveau, entouré de ses domestiques inquiets et de la jeune fille qui soignait ses blessures. C’est à cette occasion qu’il apprit son nom : Belle.

-Cela ne serait pas arrivé si vous ne vous étiez pas enfui !

-Cela ne serait pas arrivé si vous ne m’aviez pas hurlé dessus !

La joute verbale qui s’ensuivit était âpre mais dans le même temps la Bête sentit naître une certaine confiance, presque de la complicité s’installer. La jeune fille avait du caractère, elle ne se laissait pas marcher sur les pieds, et contrairement à ce à quoi il s’attendait cela lui faisait plaisir de rencontrer quelqu’un comme ça, après des années d’isolement.
Plusieurs mois s’écoulèrent, au cours desquels ce qui semblait impensable se produisit : la Bête et sa prisonnière se rapprochèrent. Parties de boules de neiges, initiation à la lecture… le maître des lieux découvrait en Belle ce qu’il n’avait pas eu depuis très longtemps, une véritable amie. Elle lui faisait découvrir des choses nouvelles et agréables, elle élargissait son horizon, elle lui servait de confidente. Têtue, passionnée, sensible, intelligente et cultivée… l en vint bientôt à ressentir quelque-chose de vraiment étrange à l’égard de sa prisonnière. Quelque-chose qu’il n’avait jamais ressenti, même pas du temps où il était humain. Petit à petit Belle envahissait ses pensées, et le transformait comme personne ne l’avait jamais fait auparavant. Etait-ce cela l’amour ?

Les domestiques se prirent à y croire en tout cas, et ils voulurent organiser des festivités digne de leur maître et de son « hôte » (le terme « prisonnière » semblant désormais dépassé). Dîner aux chandelles, valse dans l’immense salle de bal… Jamais la Bête ne s’était senti aussi heureux, entier. Lorsque Belle laissa reposer sa tête contre son buste, alors il eut la certitude de ce dont il se doutait depuis longtemps : il était amoureux d’elle. Mais était-ce réciproque ? Son cœur disait oui, mais sa raison demandait confirmation.
***

-Belle, êtes-vous heureuses avec moi ?

Mais elle afficha soudainement un air triste, expliquant que son père lui manquait. Et alors la Bête se souvint de la triste réalité : elle était sa prisonnière. Et elle n’était venue au château que pour sauver le vieil inventeur farfelu.

Les choses ne firent que s’aggraver lorsqu’il accepta de lui prêter le miroir, et qu’elle vit son malheureux père mourant dans la neige. Il ne pouvait supporter de la voir souffir, et la mort dans l’âme, lui signifia qu’elle était libre. Etait-ce donc cela, l’amour ?
-Tiens bon Papa, j’arrive !
Cinq mots, pas plus. Et pourtant ça y est, Belle était perdue. Elle était perdue à jamais.
La Bête n’entendit pas la jeune fille lui dire au revoir. A peine entendit-il ses domestiques, abasourdis, lui demander des explications.

-Je l’ai laissée partir… parce que je l’aime.

Il n’y a pas pire qu’un espoir amoureux déçu, surtout quand cet espoir, s’il se concrétise, peut vous faire redevenir humain. Mais la Bête put constater que la perspective de rester dans son état actuel jusqu’à la fin de ses jours n’était que l’un des nuages qui obscurcissaient son âme. Perdre Belle à jamais, celle qui lui avait appris à s’ouvrir aux autres, l’avait initié aux plaisirs de la lecture, lui avait appris à apprécier la vie de manière générale, lui était insupportable. Plus rien ne comptait désormais.

Ainsi le Maître du Château resta indifférent lorsque ses domestiques affolés l’avertirent que le domaine était envahi par des étrangers. Indifférent resta-t-il de même lorsqu’un inconnu, un archer grand et fier aux yeux emplis de haine, pénétra dans la pièce. Lorsque le nouveau venu lâcha une flèche sur lui, le corps de la Bête se crispa dans un sursaut de douleur, mais c’est à peine si son esprit se sentit effleuré. L’homme s’acharna, précipita son adversaire sur le balcon, l’insulta, s’apprêta à lui porter le coup de grâce… mais sa victime ne lui prêta aucune attention, tout à sa douleur intérieure.

-Gaston, ne fait pas ça !

Cette voix… d’un seul coup la Bête reprit ses esprits. Et il lui suffit de regarder vers le pont-levis pour que ses espoirs éteints se ravivent. Elle était revenue ! Et à en croire la douleur et la surprise se lisant dans ses yeux, elle était revenue pour lui !

Il ne fallut qu’un geste à la Bête pour arrêter le coup de masse de l’archer. En un instant il était redevenu le combattant féroce et courageux qui avait mis en déroute les loups. Le nommé Gaston recula, surpris, mais ne s’avoua pas vaincu. C’est un face-à-face acharné qui éclata, sur le toit du Château, entre les gargouilles hideuses et le ciel noir comme la suie. Chacun faisait preuve de force et d’agilité, et aucun n’avait le dessus. Mais il fallut une phrase de trop pour que le vent tourne en la défaveur de Gaston.

-Belle est à moi… à moi seul !

Le sang de la Bête ne fit qu’un tour, car il comprit qui il avait en face de lui. Cet homme désirait la jeune fille, mais seulement comme objet de propriété, comme trophée. Il n’avait aucune considération pour elle, pour sa douceur, pour son charme, pour son intelligence. Un désir égoïste qui ferait le malheur de Belle si jamais il réussissait à poser ses pattes sur elle. L’idée  même que l’on puisse considérer une femme de la sorte, et à plus forte raison une femme exceptionnelle comme Belle, le mettait hors de lui.

*Belle n’est ni à toi ni même à moi ! Elle n’est à personne !*

La rage de vaincre s’empara de lui, et une force nouvelle lui permit de terrasser Gaston, et il le tint bientôt par le cou au-dessus du vide. Un instant il faillit le laisser tomber, emporté qu’il était par la colère. Mais sa résolution faiblit… il n’était plus la Bête sans pitié qui avait enfermé à vie un malheureux inventeur qui cherchait un abri. Belle avait fait de lui un être humain, capable de ressentir de la pitié. Même pour des êtres aussi détestables. Il se contenta de jeter le chasseur à terre, lui intimant de ne plus jamais revenir.

C’est alors que Belle apparut sur le toit, le regard empreint de fatigue mais aussi de soulagement. La Bête était également terrassée par la fatigue, mais à la vue de sa bien-aimée un sursaut de force le poussa à ramper vers elle. C’est alors qu’une douleur aigue lui perça le flanc, aussi soudaine que violente. Loin de tenir sa parole, Gaston avait profité de l’arrivée de Belle pour poignarder en traître son rival. Mais un mauvais geste le fit glisser sur les tuiles mouillées par la pluie, et le misérable chuta dans le vide, payant ainsi sa trahison.

Il était déjà trop tard cependant : la Bête sentit sa vie s’écouler rapidement de la blessure mortelle. Belle le retint alors qu’il s’apprêtait à chuter, et alors que son corps mourant et épuisé s’apprêtait à l’abandonner, il lui fut donné de contempler une dernière fois de ses yeux la femme qu’il aimait. Les cheveux démêlés par le vent furieux, ses grands et beaux yeux empreints de chagrin, Belle portait plus que jamais bien son nom. La Bête lui glissa qu’il était heureux qu’elle soit revenu, avant qu’il ne s’évanouisse. Il n’entendit pas la jeune fille en pleurs glisser un furtif « je t’aime ».
Mais la Providence a des voies impénétrables, et il semblait que la vie n’en avait pas terminé avec le prince Adam, dit la Bête. Se sentant soudain revitalisé, il ouvrit les yeux, et son regard s’emplit d’un monde nouveau. Le ciel était bleu et le soleil rayonnait, les gargouilles hideuses s’étaient évaporées, la vie semblait de manière explicable revenue au château. Et Belle était toujours là, le fixant avec de grands yeux stupéfaits. Et alors seulement il s’aperçut que sa fourrure avait disparu, de même que ses crocs, ses cornes, sa taille démesurée

-Belle… c’est moi !

Lui-même avait du mal à y croire, mais les faits étaient là : il était redevenu le prince Adam. Alors, sans que ni l’un ni l’autre n’eut la sensation de contrôler quoi que ce soit, les deux jeunes gens se penchèrent l’un sur l’autre et s’embrassèrent pour la première fois. Un premier baiser à la fois tendre et empreint de détermination : à l’image des aventures qu’ils avaient traversées ensembles.

Sur un petit nuage, Adam mit du temps à s’apercevoir que les domestiques du château avaient retrouvés eux aussi leur ancienne apparence. Y compris Sultan, le petit chien ! D’instinct, le prince entraîna sa bien-aimée dans une valse, rallumant le souvenir de cette nuit magique où il s’était découvert réellement amoureux d’elle. C’est le cœur léger qu’ils se couchèrent, épuisés par les épreuves qu’ils avaient traversées. Mariage, reconstruction du château endommagé, réconciliation avec le village… tout cela pouvait attendre le lendemain. L’avenir leur adressait un sourire radieux.

Du moins en apparences...

Chapitre 2 : dans un autre temps, une autre réalité

-Maître, il est l’heure voyons !

La voix enjouée du chambellan s’accompagna  immédiatement d’un puissant halo de lumière, et le prince Adam sut que Lumière avait tiré les rideaux. Il se sentit envahi par un puissant mal de tête et émis un grognement de désapprobation. Il avait passé une très mauvaise nuit et il ne s’attendait pas à être réveillé de cette façon.

-Quelle mouche vous a piqué, Lumière ?

-Mais Maître, il est dix heures du matin !

Non sans réticence, le prince consentit à sortir la tête de ses draps. Ses yeux mirent un certain temps à s’habituer à la lumière vive, et il en profita pour venir aux nouvelles :

-Quel jour sommes-nous ? Qu’est-ce qu’il y a de prévu aujourd’hui ?

-Maître, nous sommes jeudi, et vos sujets attendent dans le hall d’entrée pour venir aux doléances.

La mauvaise humeur du prince s’aggrava. Encore cette stupide coutume ! Il devait chaque semaine passer plus d’une heure à écouter les paysans de ses terres se plaindre des impôts élevés, des querelles d’héritage, de la pluie, du beau temps… un passe-temps aussi ennuyeux que désagréable, mais il fallait bien respecter un minimum les traditions si il voulait asseoir son autorité. Les petites gens étaient si crédules…
Enfin ses yeux s’accoutumèrent à la lumière et, redressé sur le dossier de son lit, il put promener son regard sur sa pièce. La chambre était richement décorée, entre tapisserie bleue azur et parements dorés et argentés, tableaux anciens aux murs et mobilier en ébène finement sculpté. A travers la fenêtre en verre il avait une vue magnifique sur ses jardins à la française, entretenus avec soin par ses domestiques. Au-delà s’étendait à perte de vue, succession accidentée de toits et cheminées, la ville de Fantasia.

Lumière se tenait juste à côté de la porte, tenant encore dans ses mains le cordon des rideaux. Toujours élégamment vêtu, de blanc à parements dorés ce matin, le chambellan ne se séparait jamais de cette attitude qui lui était propre, entre assurance et élégance, qui émerveillait les visiteurs et plus encore les visiteuses. Mais ce matin-là son visage arborait une expression inhabituelle, entre étonnement et inquiétude. Ses sourcils se rejoignaient en un arc et il fixait le prince.

-Maître… quelque-chose ne va pas ? Vous êtes bien pâle ce matin.

Adam se frotta les yeux avec ses doigts, essayant de faire travailler sa mémoire.

-Lumière, j’ai fait un rêve étrange cette nuit. Une forêt sombre et enneigée… un château hanté… une bibliothèque gigantesque… une salle de balle immense et lumineuse… et puis cette jeune fille…

-Cette… jeune fille ?

Le prince put voir l’expression d’étonnement de son chambellan s’agrandir. Et il n’y avait rien d’étonnant à cela : tous les soirs ou presque il pouvait voir des jeunes filles, comtesse ou simple paysannes, sortir discrètement de la chambre de son Maître. Brusquement Adam sentit un profond malaise l’envahir. Et c’est avec sa rudesse habituelle qu’il lâcha :

-Et bien qu’attendez-vous en restant planté ! Sortez dehors et annoncez que je rejoins l’audience d’ici quelques minutes.

Effrayé par la réaction de son Maître, Lumière quitta la chambre en un instant, le laissant à ses réflexions. C’était la première fois qu’il faisait un rêve comme celui-ci : les images qui s’étaient succédé dans son esprit était incohérentes mais nettes, comme celles d’une vie antérieure. La plus puissante, celle qui ne le quittait plus, était celle de cette jeune fille en chemise blanche et tablier bleu : brune, aux traits du visage finement dessinés, mais surtout aux grands yeux à la fois rêveurs, intelligents et pleins de détermination. Cette image était la plus nette de toute, comme le prince venait tout juste de la rencontrer. Il sentit même son cœur battre, lui qui n’avait jamais ressenti d’attachement pour personne ou presque. Voilà qui était la source d’un grand malaise, très inhabituel pour le le prince habitué à voir tous ses vœux exaucés à l’instant même.

*Qu’elle est belle…*

* * *
Le prince Adam était un aristocrate comme on en trouvait tant d’autres à Fantasia : arrogant, égoïste, jouisseur… Il n’était pas proche du cercle de pouvoir, se contentant de profiter de la vie sans effort qui lui était offerte. Par conséquent il ne savait rien du cercle des Hookers et de leurs projets. Il ignorait qui il avait été dans une autre vie, avant que sa mémoire ne soit effacée, et il ignorait que son pire ennemi au sein des Hookers, Gaston, avait pris soin de le séparer de sa bien-aimée dans le nouveau monde qui avait été créé. Mais comme tout les plans maléfiques, celui-ci devait comporter quelques failles…

A dater de ce jour, les rêves mystérieux qui hantaient les nuits du prince ne cessèrent plus. Et son comportement en fut influencé. Il se montrait toujours aussi désagréable et injuste envers ses domestiques et les autres, mais il lui arrivait de plus en plus souvent de revenir en arrière et, tel un petit garçon pris en faute, chercher à se faire pardonner. C’était comme si il y avait deux prince Adam, un diable et un ange, et que l’ange venait de faire son apparition. Son entourage en vint à se poser des questions face à ce comportement incohérent, d’autant plus qu’il ne se limitait pas à la question de la gentillesse. Ainsi, lui qui avait toujours dédaigné les livres et savait à peine lire, préférant la chasse et la danse comme tous les nobles de son âge, en vint à multiplier les commandes d’ouvrages précieux à travers tout le pays, jusqu’en Agrabad et au Pays des Merveilles. Ses domestiques le surprenaient parfois à errer comme une âme en peine au sein de l’immense bibliothèque qu’il faisait construire, observant silencieusement les livres sans les lire, comme si il cherchait à se rappeler de quelque souvenir flou.

Le changement le plus notable concernait sa vie sentimentale. Riche, beau et sportif, ce libertin frivole n’avait jamais dédaigné les faveurs féminines, bien au contraire. Or voilà qu’il s’était mis à ignorer les œillades appuyées des femmes voulant gagner ses faveurs. A peine lui connaissait-on quelques liaisons occasionnelles, qui ne duraient jamais plus de quelques semaines. Et il repoussait sans autre forme de procès toutes les propositions de mariage qu’il recevait. A certains surpris qui se montraient insistants, il répondait : « je me réserve pour une autre ».

* * *
Le soir était tombé sur Fantasia, et dans le château du prince Adam toutes les lumières étaient éteintes. Seul au milieu de sa bibliothèque, le propriétaire des lieux se tenait affalé sur une chaise richement ouvragée, le regard perdu dans le vague. Il revenait d’une soirée fort animée avec d’autres nobles de son âge, ses « amis » comme il avait l’habitude de les appeler à une certaine époque qui lui semblait presque révolue. Une époque où il goûtait tant ces conversations superficielles, cette nourriture raffinée et ces parties de chasses effrénées. D’ailleurs, une partie de lui-même les goûtait toujours. Mais de plus en plus souvent lui revenait à l’esprit l’image si réaliste de cette jeune fille brune, si différente de toutes celles qu’il avait connu, et avec elle une discrète voix qui lui murmurait : qu’est-ce donc que cette vie que tu mènes ? Les autres sont-ils forcément de simples instruments pour satisfaire ton plaisir égoïste ?

Mais voilà quatre mois bientôt qu’il se creusait la tête, qu’il doutait, qu’il cherchait une explication à ces rêves étranges qui le hantaient. En vain. Il avait englouti une fortune en faisant construire cette bibliothèque, en engageant des détectives privés pour rechercher cette mystérieuse jeune fille dans tous les villages de Fantasia. Plus que jamais, cette dernière l’obsédait. Voilà qu’elle lui apparaissait dans une splendide robe de bal dorée, resplendissante de charme et de beauté. Et toujours rien. Il se gâchait la vie… et pour rien.

Et soudain se fut trop. Dans un instant de rage, le prince se leva, s’empara de sa chaise et la balança contre l’étagère la plus proche. Elle se brisa dans un grand fracas, et des dizaines d’ouvrages mordirent la poussière tandis que l’étagère vacillait sous le choc. Répandus sur le carrelage, ils formaient une masse informe et pathétique, entre reliures déchirées et pages voletant autour. Une scène à l’image de l’état d’esprit du prince Adam…

Il lui fallut un certain temps, du fait de son esprit embrumé, pour qu’il se rende compte qu’ils étaient là. Juste derrière lui, immobiles et silencieux, sans doute choqués par la scène à laquelle ils venaient d’assister. Il se retourna, offrant à Lumière et à Madame Samovar un visage de damné, la colère et le désespoir ayant injecté ses yeux de sang.

-Que faites-vous là ? De quel droit dérangez-vous votre Maître ?
Mais il semblait que ses injonctions sèches et autoritaires n’avaient plus la même force qu’avant. De fait, sa voix était faiblarde, fatiguée. Il devait vraiment offrir un spectacle pitoyable.

Lumière s’avança le premier : dans son regard se lisait l’étonnement, l’inquiétude et même… de la compassion. Adam s’interrogea un instant sur la complexité des relations qui le liaient à son chambellan. D’un autre côté il ne lui accordait pas plus de considération qu’à se autres domestiques, et le rudoyait régulièrement. Et d’un autre côté… depuis toujours il était celui à qui il confiait ses doutes, ses peurs quand il en avait, mais aussi ses joies. Et l’autre écoutait avec attention, et patience, car malgré tout il semblait ressentir une certaine affection pour le Maître qu’il connaissait depuis l’enfance. Le prince Adam se rendit compte que si jamais il était capable d’avoir un vrai ami, Lumière serait bien plus proche de l’être que tous les nobles égoïstes et superficiels qu’il avait l’habitude de fréquenter.

-Maître vous n’allez pas bien, et depuis un certain temps. Nous l’avons tous remarqué, et nos visiteurs aussi ont du s’en rendre compte. Ce n’est pas que nous n’apprécions pas vos moments d’attention et d’humanité… Mais il n’est pas difficile de sentir que votre âme est troublée, que vous ne savez plus qui vous êtes.

Adam s’affala à même le sol, la chaise gisant toujours fracassée contre les étagères. Les mots de Lumière l’avaient frappé droit au cœur ; plus que jamais il était surpris par la perspicacité de son chambellan.

-Je ne sais pas, je ne sais plus. J’ai tout essayé, tout, pour savoir si tout cela est réel, et qui elle est.

Ce fut au tour de Madame Samovar d’entrer en scène. L’énergique gouvernante avait toujours plus ou moins fait office de figure maternelle pour le prince Adam, et il suffit qu’elle élevé la voix pour que ce dernier se sentit comme un petit garçon prit en tord.

-Maintenant Maître, vous allez tous nous raconter. Depuis le début.



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Dernière édition par Prince Adam le Lun 29 Juin - 21:08, édité 1 fois
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Fantasia

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Messages : 221
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MessageSujet: Re: Adam -The Beast within    Adam -The Beast within  I_icon_minitimeVen 26 Juin - 22:15

Encore une fois, bienvenue sur le forum ! Adam -The Beast within  1488642441

Prince Adam a écrit:
Je me trompe où je compte parmi les rares rpgistes masculins du forum ^^ ?

Attention, Kristoff risquerait de te tuer et Oliver de sortir les griffes ! On se calme les garçons ! keur
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Raiponce S. Gothel

Raiponce S. Gothel


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MessageSujet: Re: Adam -The Beast within    Adam -The Beast within  I_icon_minitimeVen 26 Juin - 22:18

Bienvenue parmi nous, excellent choix de personnage ! Adam -The Beast within  3099637944
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Mérida

Mérida


Avatar : Isolda Dychauk
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MessageSujet: Re: Adam -The Beast within    Adam -The Beast within  I_icon_minitimeVen 26 Juin - 22:25

BIENVENUUUE ! Adam -The Beast within  3099637944 Adam -The Beast within  3099637944 Adam -The Beast within  3099637944
J'espère que tu te plairas sur ADS, notre gentille bande de fous est ravie de t'accueillir, je le sais ! Et merci pour tes compliments. Adam -The Beast within  3803662089 Tu es le troisième mâle, à vrai dire, on a déjà Kristoff et Oliver. Arrow On a parlé de ton groupe avec Ariel, fais-nous signe quand tu auras choisi, et n'hésite pas à venir sur la chatbox pour papoter, on mord même pas (sauf Scar, mais chut.) cute . Mais bref, encore bienvenue, hâte de lire ta fin de ta fiche, parce que ce que tu nous a mis là est juste excellent. **
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MessageSujet: Re: Adam -The Beast within    Adam -The Beast within  I_icon_minitimeSam 27 Juin - 1:32

Je ne le prends pas mal, ne t'inquiète pas, il est vrai que la communauté du rpg est très inégalement répartie et que l'on rencontre beaucoup plus de filles que de garçons (on va pas s'en plaindre hein What a Face).
Sinon bienvenue sur le forum, ta fiche semble très prometteuse et comme dit auparavant, n'hésite pas à passer sur la Cb, j'y suis assez souvent et je mords personne.

D'ailleurs, tu as le droit à ton câlin de bienvenue !!!
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Cheshire

Cheshire


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MessageSujet: Re: Adam -The Beast within    Adam -The Beast within  I_icon_minitimeDim 28 Juin - 15:55

Haaaaaan le Prince Adaaaaam !! Avec Jude Law en plus *.* keur keur keur !!!!

Tu pouvais pas fairee un meilleur choix d'avatar je pense *.* ! Soit le bienvenue par minou parmi nous beau prince ^^ !! Bon courage pour ta fiche ! keur

Puis qui vous dit que je suis pas un homme poilu derrière mon écran hein ? yolo ... ... Bon ok... C'est pas vrai et Kristoff peut en trémoigner mais... On sait jamais !
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Mérida

Mérida


Avatar : Isolda Dychauk
Hurg.
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MessageSujet: Re: Adam -The Beast within    Adam -The Beast within  I_icon_minitimeLun 29 Juin - 23:05

Bravo ! Tu es validé !


ADAM. Oh par Merlin, ce choix. Adam -The Beast within  3099637944 Tout est absolument parfait, tu as une plume juste magnifique.
Alors encore bienvenue, cher troisième mâle rpgiste du forum, et amuse-toi bien ! cute

Félicitation ! Tu es validé ! Maintenant que cette étape est faite, tu vas pouvoir passer à la suivante. C'est-à-dire te créer une fiche de lien ici et entretenir tes RP's, parce que oui, maintenant tu as accès au RP, dans une fiche juste . Et n'oublie pas d'aller réserver ton avatar ici. Et si tu as le temps, passe sur le flood ici et les jeux juste .
Au fait, je sais qu'il y en a beaucoup, mais viens voter sur les top-sites juste . Merci d'avance ♥️
Bon, je pense qu'on a fait le tour.
Bienvenue sur Another Disney's Story.
PS : vient participer à l'event juste ici ♥️
PS 2 : vient participer à l'event 3 avec Elsa et Jack juste ♥️

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MessageSujet: Re: Adam -The Beast within    Adam -The Beast within  I_icon_minitime

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